ROXANE MON AMOUR (ex-Mémère)

Je n'avais pas disparu, pas pris le maquis, me suis pas expatriée... Seulement perdu la trace du Forum...et pas compris que je devais me réenregistrer. Je mets donc la suite des aventures de Roxane (ex-Mémère de la LPA de Lille)

J'ai pris deux jours, non pour me préparer psychologiquement à franchir le cap de mes 51 piges, mais pour profiter des loulous et puis le 11, c'était "grand débroussaillage" pour Viking. J'ai donc vaqué à mes occupations en toute tranquillité, entre deux retours de Chipie-Chérie "Mamaaaaannn. ON a la dalle !" (ben oui, y'a Fabien) et deux messages du Colonel "Darling, possible make tea ?"

Il y a aussi les sollicitations constantes des toutous "Biscuit? Caresses? Promenade au jardin?" Les nic-nacs, s'eils arrivent encorte à me les chouraver (même la grande), je leur paie une tournée d'os à moëlle !!! J'ai tendu un filet, genre filet de pêche en travers d'un des lanterneaux de la cuisine et je stocke dedans ce qui est "no dogs property". Original et pratique.... Un peu bas, peut-être ? Si le Colonel y accroche son turban une fois de plus, je remonterai les clous.

***Jeudi, en cours d'après-midi, je suis descendue en ville "entre deux bus", pour faire quelques courses. Comme le temps semblait vouloir se maintenir, j'ai pris le risque de laisser libre accès au salon à la meute. J'avais calculé juste. Quand je suis rentrée, ils étaient tous installés gentiment chacun à sa place. Je les ai félicités, bien sûr, des cockers sautillants à la bergère plus réservée. Justement, elle se tenait un peu en retrait...

Elle a eu un regard que j'ai déjà vu....Et soudain, elle m'a sauté dessus. Dressée de toute sa hauteur, les pattes contre moi. Elle ne l'avait jamais fait. Elle s'est mise à me lécher le visage à petits coups, en gémissant. J'ai reculé jusqu'à une chaise, sans la lâcher, elle s'est appuyée sur mes genoux, gémissant toujours et me léchant les mains, le visage....J'en ai pleuré, en la serrant contre moi. Parce que cette attitude, ce regard, je les ai vus chez Kiri d'abord, chez Viking ensuite...

Adopter un chien est une chose. On prend la décision, lui n'a pas voix au chapitre. Il subit ce qu'on veut lui faire subir. Un changement de maison, de maître, de vie...On ne lui demande pas son avis. Il est adopté. Point. Mais l'instant où le chien VOUS ADOPTE, lui, où il vous fait comprendre que c'est vous, que c'est lui, et que vos choix se rejoignent, c'est vraiment un moment unique. L'instant où l'adoptant et l'adopté se confondent, où ils démarrent vraiment ensemble dans la vie....On peut toujours adopter un chien, mais jamais l'obliger à vous adopter, lui. C'est un beau cadeau qu'elle m'a fait, Roxane ! Ce qui ne l'a pas empêchée aussitôt après de rejoindre la ronde des cockers....Parce que les biscuits, là-haut dans leur hamac avaient l'air de les narguer...

***Vendredi, Chipie-Chérie s'est levée aux aurores pour me souhaiter "Bon anniversaire, MA maman...." (après-midi, on peut aller au ciné, avec Fabien?) Le Colonel m'a offert des fleurs : des beaux bégonias à repiquer (les fleurs coupées, je n'aime pas trop, ça me fait peine de les voir mourir doucement dans un vase). Et aussi un petit coeur au bout d'une chaîne. La journée a été idyllique, à tous points de vue.

Viking a eu le bon esprit de ne pas essayer (en mon honneur?) de bouffer les doigts de la toiletteuse, et même il m'a fait des bisous-truffe alors que traîtreusement je le maintenais sur la table de toilettage. Elle a trouvé Roxane adorable, la toiletteuse. Un peu surprise de voir cette grande pointure chez moi au milieu des p'tits bouts (surtout que j'avais affirmé mordicus qu'après Chipie c'était fini). Ca prouve au moins une chose : il ne faut jamais dire jamais !

Petit bémol. ma belle-soeur me parle d'un boxer de 3 ans à donner dans le quartier. Mon filleul (en vacances au Portugal) la pressait par GSM "On le prend...On le prend, dis ?" Mon frère, pas question.Je ne suis aps très chaude non plus, Mini-Simba vient d'arriver, Chuck l'adore, ce serait prématuré de mettre un nouveau chien dans la "meute", surtout de cette taille. Ma belle-soeur précise "C'est sûrement Marc P..... qui va le prendre !" Je m'étonne un peu : "Avec Kimi ?" Kimi, c'est un BA que Marc m'avait proposé il y a 13 ans de celà. J'avais ma Selva, j'ai dit non. C'est Marc qui a finalement gardé Kimi, je le voyais souvent, il venait toujours chercher une caresse. C'est là qu'intervient le bémol : Kimi est mort il y a trois semaines. Je ne le savais pas. J'aurais pu m'en douter : j'avais aperçu Marc plusieurs fois (de loin) sur le pas de sa porte et la tête de Kimi de dépassait pas comme d'habitude près de son maître. Au revoir, mon grand chien...Tu vas me manquer.

J'ai téléphoné à Marc pour lui dire ma sympathie, il a tout de suite confirmé "Je vais prendre le boxer, il est gentil..." "On pourra promener les grands ensemble, maintenant : j'ai repris une BA..." Un rugissement dans le téléphone m'arrache à demi le tympan "Mais c'est génial !!! Elle est comment?" Il est à un jet de pierre de chez moi, 3 minutes après, il est devant la porte. Il a trouvé Roxane formidable. Ce qui ne l'a pas empêché de se retrouver avec un cocker à sa droite (Viking), un à-demi sur ses genoux (Nebby) et une chouinant avec extase à ses pieds (devinez?).

Beaucoup d'émotions sans doute? Toujours est-il que je me suis endormie devant la télé. Et je n'ai pas entendu le Colonel qui rentrait de sa petite promenade du soir (sacro-saint thé chez le Pakistanais). ce que j'ai entendu, c'est le grondement de Roxane. Là, j'ai été tout à fait réveillée. Quand le Colonel est rentré, les chiens au grand complet lui ont fait fête. Mais quand il a voulu se pencher sur moi pour me réveiller, Roxane s'est interposée entre lui et moi et a grondé. Il s'y connaît, il a reculé. Il a parfaitement compris. Quand il m'embrasse ou me prend dans ses bras, pas de problème, elle ne bouge pas. Mais là, endormie, elle a dû juger que j'étais sans défense et elle m'a défendue.

Quand je pense qu'il n'y a pas si longtemps, notre Noisette internationale me faisait remarquer (sans vouloir me miner le moral, bien sûr ) qu'elle était persuadée que Roxane allait idolâtrer le Colonel (parce que c'est un homme, voir Chipie). Ben non...Elle aime bien le Colonel , mais la relation privilégiée est à moi. Et oui, ça me fait plaisir !!!

***Dimanche, farniente, grande partie d'attrape-cockers au jardin, sous l'oeil déjà blasé de Roxane "Tu n'arrêtes pas de dire qu'ils sont toujours dans tes pieds...Alors pourquoi essaies-tu d'attraper ces boules-de-poils-surexcitées ?" Les z-humains sont quand même de drôles de bêtes, pleines de contradictions....C'est ce qu'elle semble se dire, en posant sa tête entre ses pattes, avec un long soupir résigné....

Et ce lundi, installation du camp de fortune (gamelles hors du chemin, coussin de la Grande, paniers-à-cockers bien-bordés) parce que le retour au bureau est inévitable. Serais bien restée un jour de plus au milieu de mes poilus, moi....
Coup de fil de Chipie-Chérie.....

"Dis, MA maman, ça va? Ca va bien au bureau ?" (ben oui, plutôt... si on occulte le fait que le chef est d'une humeur de bouledogue et que je lui cherche précisément une muselière sur le Net).

"Moi, ch'uis à la maison (Tiens donc?) , ch'uis dans ma chambre (très intéressant)...Seule, précise-t-elle ( délicieusement rassurant) .....Je peux rien faire pour toi ?" Non, je ne vois pas????

"Tu veux que j'aille voir ce que font les cockers ?" (non, laisse-les tranquilles, un quart de seconde peut faire basculer la sérénité de l'après-midi). "Je ne les entends pas justement..." (Raison de plus, vade retro !)

"Tu veux pas que je les conduise au jardin ?" (Ni au jardin ni ailleurs ! Mr Spock, enclenchement de la barrière de protection invisible).

"Tu veux pas que j'aille un peu promener Roxane ?" ( T'approches même pas de la laisse, même pas de son collier...Même pas du crochet, à la limite !!!!)

"Ben, si je peux vraiment rien faire pour toi... (sous-entendu : pourtant Dieu sait si j'ai essayé de te faire plaisir ), je peux aller avec Fabien et sa marraine au Cora à Rocourt (près de Liége)...Hein dis, MA maman?"

T'aurais pu commencer par là : ça m'aurait épargné des cheveux blancs et des crampes d'estomac....

***Sur un autre Forum, quelqu'un de particulièrement observateur m'a posé cette question judicieuse : "Chipie-Chérie ne t'accompagne jamais pour promener les chiens?"

Non. Pour une seule, unique mais excellente raison : au bout de 5 secondes/chrono, je l'aurai rendue complètement dingue.

"Fais attention...Les laisse pas approcher de la rue !" (le trottoir fait 2m50...)

"Mais tiens-le !!! Une voiture aurait pu le frôler !" (noter : aurait pu et non pas "l'a frôlé" et de plus aucune voiture n'était à l'horizon, mais il aurait pu y en avoir une.)

"Les laisse pas aller sur l'accotement, ils auront plein de bardanes dans les oreilles..." Elle s'éloigne de deux cms et...

"Oui mais va pas au milieu de la route ! Y'a des voitures !!!" (Dans ce chemin-là, il en passe une toutes les deux heures...mais il en passe !)

"Tiens bien la laisse...Passe-la à ton poignet, on ne sait jamais..." (comme chacun sait, il faut presqu'avoir fait Polytechnique pour savoir BIEN tenir une laisse, surtout avec une peluche à l'autre bout)

"Tire pas trop, donne un peu de mou à la laisse..." (Z'ont un p'tit cou de poulet fragilissime, mes amours...)

Alors non, ne soyez pas étonnés si elle ne m'accompagne (plus) jamais : l'expérience l'a forgée !
Le hasard aura bien fait les choses, ou le destin, ou peu importe....

***Sur le post de Sirène, il y a une video. Sirène a vraiment l'air heureuse, ça me fait chaud au coeur pour elle. Même si je garde pour elle un petit "pensamor" au coin du coeur....

Si j'avais pu l'accueillir, les choses seraient accomplies. Point final.
Si ma tristesse n'avait pas été grande de ne pas l'accueillir, le manque n'aurait pas été en proportion.
Si je n'avais pas été en manque, je n'aurais pas eu un tel désir d'adoption.
Si je n'avais pas alerté la vigilance d'une co-Forumeuse, elle ne m'aurait pas envoyé la photo de Roxane...
Si je n'avais pas vu Roxane, je n'aurais pas eu ce coup de coeur.....
Si Roxane n'était pas entrée dans ma vie, je serais passée à côté de bien des moments de bonheur....
Si Roxane ne nous avait pas rejoints, elle serait toujours à se morfondre en box....
Si Roxane n'était pas partie, sa compagne de box, Nickie, n'aurait pas déprimé....
Si Nickie n'avait pas déprimé, on n'aurait pas fait le forcing pour lui trouver une famille....
Si on n'avait pas fait le forcing, Nickie ne serait probablement pas en attente de rejoindre sa nouvelle famille en Suisse....

Avec des "Si", on ne met peut-être pas Paris en bouteille, mais on peut faire le bonheur de plusieurs chiens et de leurs maîtres....

Alors....Elle est pas belle, la vie ?

***Mes années au Congo sont déjà bien loin. Je n'ai guère de références que les récits de mon père et des amis, quand ils racontaient l'émotion de voir les fauves chasser, cette force brute luttant pour la survie...

Il y a aussi les histoires de chasse du Colonel, dans la passe de Khyber...La montée d'adrénaline face au prédateur...

Ben la montée d'adrénaline, je l'ai eue hier en rentrant ! A peine mon sac posé sur la table de la cuisine, je l'ai aperçu, le prédateur. Revenant tranquillement du jardin....

Un loup, non : un berger allemand, calme, fier tenant dans sa gueule puissante un cocker pantelant...dont la taille exigüe laissait suposer que ce ne pouvait être que Chipie...

Coup de gouge, mon coeur se bloque, le prédateur se rapproche, encore, encore...laisse tomber sa proie à mes pieds...Me regarde l'air de dire "Voilà, j'ai rapatrié vers la maison tous les jouets que Nebby laisse traîner au jardin : j'aime l'ordre, moi !" tandis que Chipie et les autres sautillaient gaiement autour d'elle.

La proie n'était autre que Snoopy, le chien en peluche grand format qui fait les délices de Nebby...

Ca prouve au moins une chose : l'instant se rapproche où je devrai porter mes lunettes en permanence !!!!!

Super sympa tout ça, ça fait plaisir pour la douce Roxane!

Je ne me lasse pas de lire tes histoires, on croirait vraiment lire un livre, c'est sublime !!!

Est-ce qu'on peut avoir des photos de Roxane ? J'aimerai bien voir le museau de l'héroïne de tes hsitoires.
Félicitations pour tes talents de conteuse.

Liloucette a écrit:

Est-ce qu'on peut avoir des photos de Roxane ? J'aimerai bien voir le museau de l'héroïne de tes hsitoires.
Félicitations pour tes talents de conteuse.

Et de tous les autres membres de ta meute (humains comme canins)

Désolée de répondre si tard, mais j'ai pris une semaine de congé et je "squatte" habituellement le PC du bureau.

Si quelqu'un veut bien me confier son adresse e-mail, je pourrais envoyer des photos de ma belloune. Parce que je suis parfaitement incapable de les mettre moi-même directement.

Elle est de plus en plus adorable. Je crois me souvenir qu'il y avait des photos d'elle sur l'ancien Forum, mais je n'arrive pas à remettre la main dessus.

Voici mon mail : Mirtille54@hotmail.fr

Je ne me suis pas beaucoup manifestée cette dernière semaine. Motif : congé.

Bon. Commençons par le commencement. Le samedi 23, je recevais à dîner des amis du Colonel, donc cuisine intensive (locale, ils adorent la "mêlée liégeoise"). Le lendemain, on les accompagnait en Hollande chez d'autres amis. Ca m'a fait une petite journée de détente...et une tête grosse comme ça à force d'entendre jacasser en pendjabi. Rien n'est jamais parfait...

Lundi 25, matin. VRAI début des vacances. 6 heures. Mon horloge interne sonne le réveil. Je me souviens que je suis en vacances et replonge avec volupté. 8 heures...Damned ! Je suis en retard! Ah non : vacances....je replonge derechef. Pour n'émerger (à ma grande honte) qu'à 11 H30. Je devais en avoir besoin.

Journée calme, j'ai pris de l'avance dans les travaux ménagers, pour une fois, je profite pleinement de ma journée. Ce sera la seule fois.....

Mardi. Décidément, mon horloge interne est aussi précise qu'un modèle helvétique. 6h. L'aube commence à poindre...Je me lève, m'habille en 4ème vitesse, noue mon chignon et file au jardin, suivie des toutous...Je les laisse se rouler dans la rosée, prends une chaise et regarde le jour se lever doucement. Je cueille quelques herbes fraîches, des mûres et des framboises pour Chipie-Chérie, jette un coup d'oeil sur mes pommes...Moment de calme et de sérénité.

8H. Chipie-Chérie se lève. Elle va étudier avec sa copine. Il lui faut des forces, donc un petit déjeûner de princesse : jus d'orange, les fruits du jardin, du chocolat "chaud mais pas trop mais quand même assez, enfin tu comprends..." (!) tartines grillées...

Le Colonel survient, frais comme un gardon, le turban avantageux et les moustaches conquérantes. Les chiens se précipitent. D'habitude, il leur présente automatiquement le "côté pile". C'est d'ailleurs le seul cas où le Colonel tourne le dos à l'attaquant : pas question d' exposer le pli impeccable de son pantalon à leurs petites pattes griffues et impatientes! Mais cette fois, il fait front et les salue d'un joyeux "Hello, "Company" !" Chipie-Chérie interrompt le mouvement de va-et-vient de sa tartine grillée au Nutella (la 3ème) pour demander "Pourquoi tu les appelles "company"?"Je subodore un rappel militaire dans tout ça. J'avais raison. Avec un grand sourire, il cligne de l'oeil à notre adresse, lève la main, puis commande "COOOOMMMPANY !" Et entame d'un pas martial sa tournée quotidienne du jardin....Suivi par 3 cockers bien en rang et une BA qui ferme la marche. Ben ça alors ! On le sait qu'il a parfois la nostalgie de son régiment. Mais de là à faire faire l'exercice aux loulous....Chipie-Chérie n'en revient pas (moi non plus).

Les autres jours se passent calmement, entre la lessive des tops préférés de Chipie-Chérie, les "Darling, possible you make tea?" du Colonel, les attaques des chiens qui fondent sur moi à toute heure pour se persuader que c'est pas un rêve, que Môman est bien là, taillable et corvéable à merci, rien que pour eux....Pas vraiment reposant, mais valorisant de se sentir indispensable.

Je revenais d'avoir pendu mon linge quand j'ai dû constater l'horrible vérité : il me manquait un cocker ! Une, plus exactement. Si elle est coincée derrière le cabanon, elle peut y rester "ad vitam aeternam" : c'est plein d'araignées particulièrement maousses. J'appelle, pas de Chipie en vue. Le Colonel, un fin sourire sous sa moustache, me fait remarquer "que je devrais peut-être penser à demander un visa à l'Ambassade d'Australie.??????????? "Avant qu'elle ne débouche à Sidney !" Miladiou ! La petite peste!!! Elle avait commencé un (très) grand trou à la base de la clôture. Ce que je m'étais empressée de contrer en installant un "pique-fesses" pour l'empêcher de récidiver (c.à.d. des tailles de branchages bien piquantes posées sur le trou du délit). La poison a réussi a se faufiler sous le groseillier, sous la barrière; contourner l'obstacle et maintenant elle est à pied d'oeuvre, gratte, gratte, gratte...Pas question de répondre à mes appels sous peine de se faire repérer. Elle est là, tapie, immobile. Et elle attend que j'aie regagné la cuisine pour réapparaître, l'air innocent....et la truffe pleine de terre!

Ne voulant jamais être en reste quand il ya une c...rie à faire, Nebby se dit qu'il est temps de penser à faire une nouvelle pose "pipi". Et pourquoi pas, d'arroser la jardinière posée à côté de la porte fenêtre. Dont acte. Mais ce , s'il a positionné scrupuleusement son petit corps dodu parallèlement à ladite jardinière, s'est arrêté à la moitié. Et la moitié de Nebby où se situe le robinet fatal est juste en face de l'entrée de la cuisine. Une jolie flaque s'étend rapidement sur le carrelage....Puis satisfait et soulagé, il rentre, pataugeant gaiement dans la flaque avec ses petites pattes poilues. Respirer...Rester calme...Pas le tuer ....Aller chercher la serpillière...Pour éponger...pas pour l'étrangler...Relââââââââx! Se souvenir qu'on est en vacances...

Vendredi Chipie-Chérie est partie avec Fabien et d'autres amis à Gulpen (parc aquatique à la frontière hollandaise). Moi je prépare l'assaut (pardon : la visite) d'amis du Colonel pour samedi soir. Message sur mon GSM "Je rentre pour manger. des pâtes avec de la sauce M...." Un doute m'envahit, je réponds aussitôt "Pour 1 ou pour 2, les pâtes?" Retour immédiat "Pour 2. Des penne ou des spaghetti". Ben voyons...Entre deux tours de cuiller dans mon curry de poisson, surveiller la pâte pour les samosas et couper les fruits frais de ma salade aux épices, je parviens à intercaler la cuisson des pâtes, réchauffer la sauce, attendre zen attitude et même servir en souriant. Quand elle rapporte les assiettes vides, elle s'illumine "Chic, des fruits ! Tu te rappelles, tu m'avais promis que je pourrais faire une fondue au chocolat avec Fabien..." Je lui saute dessus comme un tigre du Bengale : "Bas les pattes, vampire ! C'est pour mon dîner de demain!" Elle n'insiste pas "Bon, ben demain alors..."

Samedi Dernière main au repas du soir, le Colonel est allé réceptionner nos hôtes. Quand j'ai demandé combien nous serions, il a dit "4." J'aurais dû me méfier. Ce n'était pas 4 à table, mais bien 4 personnes...et quelques. En fait, ses deux amis sont additionnés de leurs épouses respectives et de 3 enfants (2 filles de 6 et 4 ans, un garçon de 4 ans). Heureusement, je prévois toujours large. Le repas se passe bien, les enfants sont ravis de voir les peluches vivantes et ne les lâchent pas, pour le plus grand bonheur des intéressé(e)s. On en est au thé et aux gâteaux quand le petit arrive tout excité : "Pisciiiiiiine !!!" Effectivement, mes voisins, deux maisons plus loin, ont une grand piscine autoportante et au moindre rayon de soleil, ils ne se privent pas de nous le faire savoir à grands renfort de "Plouf!" retentissants. Ma petite fontaine avec sa petite pompe et son petit jet d'eau ne fait pas le poids, mais détourne un moment son attention, il fait "splatch splatch" au nez des cockers qui semblent trouver ça très amusant. Vers 22 H, ils prennent congé. Ils passeront la nuit chez des compatriotes et reviendront demain chercher le Colonel, qui les accompagne en Hollande.

Dimanche. Debout aux petites heures pour préparer le breakfast du Colonel. Bien m'en prend. Ses amis débarquent à 7 h 30. Entre deux tasses de thé et 1 chapati, j'apprends que le Colonel accompagne bien ces messieurs....mais que comme ils se rendent à un meeting sportif, ça risque de n'intéresser ni les dames ni les enfants...qu'on mabandonne généreusement !!! J'hallucine ! La matinée se passe délicieusement pour les loulous : vous pensez, 6 petites mains avides de les caresser rien que pour eux! Le minot en revient à sont idée d'hier "Pisciiiiine !!!!" Le Colonel a bien hasardé "Euh, Darling, possible you make...." Possible I make rien du tout. Oui, je sais, la piscine communale ouvre le dimanche matin, mais je ne vais pas me coltiner en bus les deux "oiseaux des îles" et leur progéniture. Je lui ai dardé un regard 7,65 qui l'a dissuadé d'insister. Chipie-Chérie, qui débarque sur ces entrefaites, rate une occasion inédite de fermer sa....son clapet ! "Mais au fait, t'as toujours ma piscine de quand j'étais p'tite dans la cave...T'as qu'à la gonfler..." Ben oui, y'a qu'à....Si les deux colibris femelles ne parlent pas trop français, par contre leur progéniture a parfaitement saisi le sens des paroles de Chipie-Chérie (pour le coup, Petit-Scorpion) : je suis cuite !!!!

Début d'après midi, il faut bien me résoudre à gonfler le swimming pool qui s'il n'a pas les dimensions olympiques fera néanmoins leurs petits coeur contents. J'étais dans le garage à chercher (désespérément) ma pompe électrique quand Chipie-Chérie est passée en coup de vent "Je viens prendre mon maillot, on va à la piscine à Eupen...Qu'tu cherches?" ben, la pompe électrique "Cherche plus, tu l'a prêtée à Onc' Gérald !" Effectivement...Mais gonfler une piscine de 1,70 m de diamètre, trois "boudins" indépendants, à la bouche...Je suis morte !!!

Puis... Tilt ! Je me souviens que j'ai encore dans la cave une pompe "à pied" (vous savez, avec un étrier..) Je descends la chercher et on peut enfin gonfler la piscine, pour le plus grand bonheur des minots et la totale déconfiture de nos salwaar kameez (tenues pendjabies) trempées jusqu'au dernier fil. Ils se sont amusés comme des rois, et les loulous (même Nebby Terror Dog) ont eu la bonne idée de se tenir éloignés de l'eau (rappelez-moi de vous récompenser, triple dose de nic-nacs).

Le Colonel rentre vers les 18 h. Il ramène des victuailles pour un régiment, prélevées au gurudwara. On prend un dernier repas ensemble...Chipie-Chérie qui entretemps a rappliqué aussi "J'ai mangé deux hamburgers à la piscine mais...elle est où la fondue au chocolat ?" Tu es maboule, dis ? Je n'ai que ça à faire..."Mais t'avais dit demain..." En fait, je n'ai rien dit du tout, mais comme chacun sait "qui ne dit mot consent".Finalement, pour me débarrasser d'elle, je fais, rapide, une sauce au chocolat chaud, que je lui colle sur un plateau dans le mini-caquelon-bougie/chauffe-plat, avec une belle portion de fruits frais et des cubes de cake 4/4. Disparais et ne reviens pas !!!!! "Merci MA mâââââmaaannnn...." GRRRRRR !

Nos hôtes prennent définitivement congé. Et promettent de revenir, parce que les dames ont été conquise par la complaisance de Raj Hav Memsahib (Mme Colonel). Avais-je les moyens de faire autrement ? Ouf, je les aime bien mais je vais enfin pouvoir respirer un peu. Je vogue vers le lit de jardin, bien décidée à en faire usage. Reporté ! Parce que la piscine est là, qu'il faut vider...Dégonfler...Ranger. Je la laisserais bien jusqu'au lendemain, mais....ma confiance dans les loulous ne va quand même pas jusque là, et l'idée d'un bain de minuit canin suivi d'un repli stratégique dans la chambre me glace le sang rien qu'à l'idée. Je tire donc le bouchon, et l'eau s'écoule gentiment au travers du caillebotis (béni soit-il) jusqu'à l'avaloir. Entretemps, le lit de repos est colonisé par trois cockers vicieux qui ont l'air de se marrer devant mes efforts, les salopiauds !!!

Bon, maintenant, y'a plus qu'à dégonfler. Plus facile à dire qu'à faire. Parce qu'il faut maintenir la valve pincée pour que l'air puisse s'échapper et piétiner en cadence le boudin pour évacuer l'air en question. Plus d'une heure après, et je ne sais combien de jurons en français, anglais, espagnol, provençal et pendjabi (savais pas que j'en connaissais autant, ni que je pouvais les débiter aussi vite en continu?!!!), la piscine est dégonflée, séchée (le jardin est pavoisé de 6 grandes serpillières qui en témoignent), talquée (elle pourra resservir) et pliée. Je la redescends à la cave, ainsi que la pompe, songeant avec un peu de mélancolie que si j'avais eu la pompe électrique, ç'aurait été fait en un claquement de doigts. Devant moi, il y a la boîte de la pompe mécanique. Sur la face qui semble me narguer, deux mots et deux dessins me sautent aux yeux (un peu tard), qu'en anglophone avisée, je traduis tout de suite 1)"INFLATE" (pour gonfler) et 2) "DEFLATE" (pour dégonfler). Et là, un mot, un seul (mais bien français, celui-là) me vient aux lèvres : celui de Cambronne !!!!

Avec Roxane, y'a pas photo : c'est pas un cocker !

Indépendamment de sa morphologie qui ne fait aucun doute sur ce sujet. Elle comprend au quart de tour, obéit de même, sait rester à sa place, évite les aboiements intempestifs (elle se réserve pour les choses sérieuses, comme la garde de la maison). J'adore les BA.....Surtout la mienne !

Il règne entre nous une grande complicité. Quand nous avons la chance que la Team Cockers soit en vadrouille (au jardin, pas bien loin quand même), je n'ai qu'à lui faire un clin d'oeil. Elle décode au quart de tour : "Pas de cockers en vue, viens vite faire un câlin, rien que toi et moi...."

Elle arrive tout de suite et nous partageons un délicieux moment de tendresse, d'autant plus délicieux que secret.

Hier, l'occasion s'est présentée. J'avais à peine passé les bras autour du cou de ma belloune....qu'une truffe a passé sournoisement la porte fenêtre. Viking ! Aïe...S'il n'est pas d'un tempérament exagérément jaloux, par contre, il est très dominant. La grande aussi. Il s'approche...Roxane lui jette un oeil torve du plus mauvais augure. Il approche quand même : il se doute bien de ce que nous sommes en train de faire, et le roi incontesté du "bisou/truffe", c'est lui ! Bien déterminé à le montrer, il se place à côté de Roxane, les regards échangés manquent de tendresse...

Je désamorce la bombe en leur faisant voir 1) que j'ai deux mains 2) que je les aime d'un coeur égal 3) que c'est bien agréable de se laisser chouchouter sans débordements et coups de griffes maladroits (voir Nebby), chouinements et mouvements de bascule accompagnés de coups de pattes (voir Chipie).
Accroupie (un exploit !!! ) devant eux, cachés par les pans de la nappe, je distribue caresses et mots tendres, ils répondent par des léchouilles enthousiastes et des "j'donne la patte" pleins de conviction.

Et soudain...Fin de l'état de grâce ! Je reçois de plein fouet un cocker golden dont la fougue manque de me faire tomber et dans les chevilles une cockerette même teinte qui chouine avec extase en se roulant à mes pieds. Viking et Roxane, pour la première fois, échangent un regard qui (j'en jurerais) dénote une certaine connivence et retournent qui sur son fauteuil à cocker, qui sur sa couette.

Aujourd'hui, mes "dominants" ont appris une chose : ce n'est pas renier sa nature profonde que de faire front commun contre les "Rouquins en folie"....

Mon amie Lili a sa G.O. (Grande Ogresse ou Grande Ourse), Saga, superbe BA.
Moi j'ai ma G.P. (Grosse Paresseuse)

Hier quand je suis rentrée, j'ai posé le geste, toujours le même, de remettre avant tout la couette de Roxane dans le salon. Elle me suivait, avec son petit air "Hé c'est à moi!" et au moment où je posais l'objet, elle a sauté dessus. A la place d'atterrir bien plate entre piano et divan, la chose est restée légèrement appuyée contre le piano, formant une sorte de petit "oreiller" des plus confortables apparemment. Parce qu'elle a aussitôt occupé la place, allongée telle une odalisque, la tête reposant mollement sur ce dosseret improvisé.

Après avoir vaqué à diverses occupations, j'ai jugé que les loulous ayant été gentils, ils avaient droit à quelques nic-nacs. J'ai donc agité la boîte-aux-fées en fer-blanc qui les contient. Ce son est magique : où qu'ils soient, quoi qu'ils fassent, les loulous rappliquent à toutes pattes dès qu'ils l'entendent. Pas cette fois. Si 3 cockers sont bien là, piaffant d'impatience, il manque Roxane à l'appel. Je distribue un biscuit aux autres puis vais la voir. Elle repose, elle agite la queue en me voyant..."Tu n'es pas malade, ma chérie?" Non, la truffe est fraîche et humide, l'oeil luisant, la queue joue au métronome...Elle n'est pas malade. Seulement la flemme. Pas question de quitter sa position ultra-confortable. Par contre, si, si, elle veut bien un biscuit...Mais seulement si je me penche pour le lui donner. Elle ne bougera pas. Elle ne bougera pas davantage quand je remuerai les casseroles pour le repas...Ni quand je tondrai la pelouse (activité qui l'intéresse pourtant toujours au plus haut point)....Pas plus que quand retentira l'hallali sonné par Viking lancé aux trousses de Tilou-le-chat. Non, elle ne bougera pas. Elle est très bien là....

Je ne sais pas d'où elle venait avant d'atterrir à Lille, mais...Je me demande si elle n'aurait pas quelque part des origines "sudistes"? Cette remaquable faculté de se laisser vivre plan-planen, c'est un signe....

Aujourd'hui, je suis remontée exceptionnellement à la maison. Motif (si tant est que j'aie besoin de me justifier) : déposer de la documentation pour Chipie-Chérie. J'étais sur le bus, regardant par habitude un paysage trop connu quand j'ai sorti mon portable, formé un n° ...Une voie sans aménité a grogné : "Ouais...." J'ai pris une voix suave à faire pâlir d'envie les hôtesse d'Orly "Ici ta mère affectionnée...Tu peux me dire ce que tu fais devant la caserne?". La meilleure défense étant l'attaque "Qui t'as dit ça?" "Personne : je t'ai vue, j'étais sur le bus..." Et là, avec une admirable mauvaise foi : "Ben...Qu'est-ce que tu fichais là à cette heure-là, toi ?" Euh...T'es sûre que tu n'inverses pas les rôles, là?

J'arrive à la maison, les toutous en liesse me font fête . Je vogue jusqu'au robinet, vite un verre d'eau (je meurs de soif) je me retourne et manque lâcher le verre : y'en manque un ! Nebby !!! Je fonce vers le salon, il n'y est pas. Inspection du jardin : pas plus de Nebby que de beurre en branche. Non!, Je ne l'aurais tout de même pas bouclé dans l'annexe ? Il n'y est pas. Pas davantage dans le garage. Je commence à perdre les pédales...Je hurle "Nebbyyyyyyyyyy !!!" (admirez au passage l'inutilité de la chose)...Quel est le c.... qui en plus s'est mis à jouer du tam-tam? Le c...., c'est mon coeur qui bat la chamade. Je suis au bord des larmes, où peut-il être ? Je regagne la cuisine, les jambes en coton. Quand je pense que la dernière pensée que j'ai eue pour lui est de le soupçonner d'une xième c....rie. Je m'en veux, je ne me le pardonnerai jamais si...Mon Nebbyyyyyy....

Il émerge, l'air ahuri, de dessous la table . La couette de Roxane étant placée à demi sous la table, il reste environ 30 cm entre elle et le mur : c'est là que ce ce-que-je-pense-mais-je-suis-bien-élevée piquait un roupillon ! Et il ne m'avait pas entendue rentrer, bien sûr. Il aura ma peau.....Je plonge dessus comme un demi de mêlée et le couvre de bisous sur sa truffe de ce-que-je-pense-toujours. Il est là, sain et sauf, mon gros toutou....

On va célèbrer ça avec des biscuits. Mais avant je passe dans l'annexe, où ma prévoyante maman avait fait installer un "lieu de méditation raccordé à l'eau courante" (pas besoin d'un dessin). Je leur claque la porte à la truffe et entreprend (entre autre) de remettre de l'ordre dans mes idées. Seul lieu où (heureusement) on peut encore s'isoler, en tête avec soi-même. Rectification : "où on pouvait". Parce que Roxane est assez grande pour poser une patte décidée sur la poignée, la porte s'entr'ouvre, la meute au complet s'y engouffre et me saute dessus avec un enthousiasme décuplé. Eussè-je le gabarit de Chipie-Chérie,je serais déjà assise au fond de la cuvette.
Dehors !!! Et mon intimité, b......el !!!!????? Ben, aux dernières nouvelles, je crois pouvoir dire qu'il s'en tapent avec une belle unanimité.

On procède enfin à la distribution de nic-nacs. Un pour Vik', un pour Nebby, un pour Chipounette, un pour Rox...Elle n'est pas là ! "Roxââââne !!!" Me répond un "houîîînnn" discret qui signifie "Ca va, calme-toi, je suis juste derrière toi." Pffffuuuiiitttt...Mon coeur ne va pas tenir longtemps à ce régime-là!

Je les embrasse tous avant de repartir, Nebby retourne à sa sieste interrompue, tout contre le dos de Roxane.

Maintenant, passons aux choses sérieuses. Je sais que ce n'est pas l'usage sur les Forums, mais je voudrais demander l'autorisation d'ouvrir une souscription qui me servira à payer le cardiologue que je ne vais pas tarder à devoir consulter. Alors, à votre bon coeur, au prorata de ce que vous vous serez bien "marrés" à mes dépens. Je devrais vite pouvoir payer un traitement complet.

Et pour finir sur une note joyeuse...
Bonne nouvelle, les filles ! L'été prochain, j'aurai une piscine dans le jardin...Nebby a commencé à la creuser !

J'adore quand tu racontes
J'ai vraiment bien rigolé, sacré Nebby, c'est un petit farceur celui-ci

Hier, j'étais d'une humeur délicieuse. Pas de bêtises, pas de dégâts (vite, touchons du bois !), je n'ai eu qu'à remettre les chaises en place et féliciter mes amours poilus. C'est même la première fois que je ne déverse pas dans l'oreille bienveillante de Régine 3 tonnes de récriminations (ciblées comme vous l'aurez compris).

Puis je suis allée faire un tour dans le jardin. Suivie de mes 4 loulous. Non, 3....Chipie est prudemment restée au devant de la cour. J'ai vite compris pourquoi : ON a gratté sous la barrière, là où j'avais installé un "pique-fesses" imprenable. Sauf pour la donzelle : comme elle est toute petite, elle passe sous le groseillier, sous la barrière puis arrivée à pied d'oeuvre elle peut gratter frénétiquement avec délices....C'est signé ! La bien-nommée a donc attendu pour nous rejoindre que j'aie vu et digéré sa prestation. Patience : dès que j'aurai taillé le groseillier, je planterai du verbouisset et je te conseille d'y revenir, tiens ! J'ai justement besoin d'une pelote à épingles....

Le soir, je suis allée voir à arroser les plantes. A commencer par celle qui sont dans la petite serre en bois. Je déroule le tuyau, les chiens attendent avec impatience le premier jet. Pas Nebby. Tiens, d'habitude, tu aimes ça, jouer avec le jet d'eau....Pas ce soir. Il s'éloigne, me regardant en coin....J'ai vite compris pourquoi : l'estragon a perdu ses tuteurs, un joli plan de thym gît au milieu de ses branchettes et mes ciboulettes sont écrasées comme un pistou. MILADIOU !!!

J'avais laissé la serre ouverte pour qu'elle profite d'une hypothétique averse nocturne. Le salopiaud s'en est donné à coeur joie. Remarquez, si les plantes sont un peu bousculées, par contre, la terre est admirablement binée, je n'aurais pas pu faire mieux ! GRRRRRRRR.......

Et je me suis retrouvée, dans la pénombre naissante, armée d'un marteau et de clous, à installer un anti-Nebby à base de grillage pour poulailler sur le lieu du délit.

Une fois de plus, je me suis réjouie trop tôt.....

Hier, j'ai pris l'après-midi de congé. Tout heureux de voir Môman rentrer plus tôt, les cockers font la fête. Roxane aussi. Je pose mon sac, distribue quelques caresses et vais faire le rituel tour de jardin. MILADIOU !!!! ON a gratté la terre juste à côté de la petite serre en plastic ! ON, parce que je suis incapable de dire lequel des deux dans le "Gang des Rouquins". Viking et Roxane ont les pattes claires, ça se verrait tout de suite. Tandis que les autres, avec leurs pattounes poilues et frangées, faut aller constater de tout près. En rentrant, je m'aperçois que l'eau de la gamelle de Roxane (plus qu'à demi-vide) contient une bonne couche de sédimentation/terre du jardin. Or, il faut savoir que les rouquins aiment bien, quand il n'y a plus trop d'eau, aller faire trempette/papattes dans ladite gamelle. N'allez quand même pas croire que je les accuse d'être allés "se laver les pognes" pour effacer toutes traces du méfait, non....Mais allez savoir? Sont vicelards, les rouquins.....

Cette constatation ne résoud pas le problème . J'ai semé des pierres au pied des arbustes, clôturé certains points névralgiques avec du grillage-à-poulailler, installé un "pique-fesses" sous le groseillier. Nada!
Enervée, je suis . Mais réaliste, aussi.

S'ils veulent gratter, ils gratteront. Point. Je ne peux pas paver entièrement mon jardin (j'aime la verdure) et pas non plus le transformer en mini "mur de l'Atlantique" avec barbelés, chevaux de frise et autres bunkers....

Donc, je ne peux pas les empêcher de gratter ....Mais je peux tourner leurs compétences à mon profit. La petite serre en plastic, elle est simplement posée au sol et toujours en friche. Quand je tonds la pelouse, je la déplace, VRRRRZZZZZ, et je la replace. Je me dis à chaque fois "Allez, demain, tu prends ton courage à deux mains, tu retournes la terre et tu émiettes, c'est l'affaire d'une petite soirée..." Mais comme dit la chanson "Aujourd'hui peut-être...Ou plutôt demain..." Ou le lendemain du lendemain, et patin-couffin.....Alors j'ai décidé que puisqu'ils veulent gratter, ils gratteront, mais à mon profit !

J'ai soigneusement griffé et lissé l'endroit où ils ont sévi. Puis j'ai couvert le lieu du crime avec une dalle. J'ai repoussé la serre de 20 cm. Ca donne une surface à gratter de 20 x 40 cm, ce qui est tout à fait raisonnable. En appliquant la méthode de déplacement progressif de la serre, attendu qu'elle mesure 1m20, d'ici 5 à 6 jours, si tout ce passe comme prévu (et il n'y a pas de raison pour qu'il en soit autrement), ils auront parfaitement défriché et ameubli l'emplacement de la serre. restera plus qu'à la fixer. Et à me remettre en quête de la solution-miracle-anti-cocker(ette)-fouisseur....

Ou de louer leurs services aux voisins.......

Quelque chose est venu révolutionner l'univers doux et cotonneux de Roxane. Elle n'y était pas préparée, forcément, ça lui a fait un choc...

D'abord, "Indigne Môman" lui a confisqué sa couette, comme ça, arbitrairement et en pleine sieste ! Non mais....Ensuite, "Indigne Môman" l'a exilée dans la cuisine (bon, les cockers aussi, mais quand même !). Et même que c'était le W.E., même pas l'excuse qu'elle partait au bureau...Sale égoïste qui veut le salon pour elle toute seule....

Quand les loulous ont pu réintégrer les lieux, il y avait quelque chose de changé. Dans une petite lucarne, sur le mur de la cheminée, des flammes dansaient joyeusement. Et il faisait bon dans la pièce, une douce chaleur qui n'avait rien à voir avec celle du grand soleil d'été. Ben oui, on a rallumé l'insert ! Commence à faire frisquet, et ce n'est pas bon pour les papattes et autres articulations...

Un peu perplexe, la Roxane... Sa couette bien-aimée, qu'elle a toujours connue perpendiculaire au divan est maintenant parallèle à celui-ci. Explicâââtion : quand le chauffage marche, je dois reculer le divan sous peine de risquer l'incendie. Mais alors, il n'y a plus assez de place pour caser le "Roxie's bed" sur la longueur entre divan et piano. Maintenant, l'objet longe le divan sur deux places.

Pas bête, la fifille : elle a vu très vite tous les avantages que ça lui apportait. On squatte au plus près de Môman, et quand elle regarde la télé, on peut profiter d'un service massage/caresses inédit : elle n'a qu'à tendre le bras et pratiquer un régulier mouvement de va-et-vient qui envoie la toutoune au nirvâna en 15 sec./chrono. C'est mieux pendant les films que pendant les infos : plus long

Et on ne badine pas avec le service, hein ! Tout ralentissement (ou pire : arrêt total) du mouvement est sanctionné par un coup de truffe assorti d'un regard désapprobateur "Comment,ça, c'est déjà fini ?" Tu m'as délogée (même si c'était pas longtemps)...Tu m'as voulue....Tu m'as eue...Alors, au boulot , esclave !

j'adore !!!!!
encore !!!

L'effet apaisant qu'a sur nous la fréquentation de nos amis les animaux n'est plus à prouver : c'est un fait avéré. Mais parfois, c'est à notre corps défendant....

J'explique : ce n'est un secret pour personne que je suis une fifty-fifty : mi-belge, mi-provençale. Alors à la moindre étincelle, je prends feu ! J'explose, je crie (je dis "crie" parce que je suis bien élevée ), mes colères "à la Raimu" sont légendaires. On pourrait penser que mon côté liégeois tempèrerait l'autre : eh bien non ! On dit des Liégeois que ce sont "les Provençaux du Nord"...Vous imaginez le mélange détonant ?

Je peux élever la voix autant que je veux, ça ne change rien à l'affaire.

- Le Colonel (plongé dans son journal pendjabi) : "............................Yes, darling..."

- Chipie-Chérie "Quand tu cries, ça fait pas mal, c'est seulement quand tu parles drôle (quand remonte l'accent du Midi) qu'on a intérêt à se garer...."

- Viking : "Oh la barbe....Tu m' les casses !" (ses grandes oreilles, s'entend , le loulou n'ayant plus rien d'autre à casser d'ailleurs) )

- Nebby : s'en schtroumpfe complètement vu qu'il est sourd, mais se marre volontiers de la pantomime.

- Chipie : "Warf warf warf...J'me roule, elle est trop marrante à gesticuler comme ça !"

Oui mais....Y'a toujours un mais. Et le "mais"...ben c'est Roxane ! Dès que j'élève la voix, elle va se terrer sur sa couette, elle se fait toute petite, elle se fondrait dans le sol si elle pouvait . Je l'aime, ma belloune, je ne veux pas la voir comme ça. Alors ça fait déjà une semaine que je fais des efforts, je m'arrange pour rester le plus calme possible, je ronchonne à l'intérieur, mais je ne g....crie pas. Que ne ferais-je pour le bonheur de Roxane ?

Ce qui ne laisse pas de susciter une certaine inquiétude chez certains membres de la famille :
Le Colonel : "You're good, darling ?"
Chipie-Chérie : "T'es pas malade, hein, Maman?"

Non, je ne suis pas malade. Merci de vous rendre compte que je fais des efforts surhumains pour en arriver à ce stade de zénitude.
Tiens, je vais vais profiter de ce que je suis sur le Forum pour me défouler !!!!!

Roxane est chez elle. Et elle tient à le faire savoir. Et pour ça, elle aboie. Histoire de signifier au sale petit rat trois jardins plus loin (un caniche noir imbuvable) qu'elle aussi elle a de la voix. Mais quand je suis là, silence/radio, donc impossible de savoir...

Et ce n'est pas du goût du voisin propriétaire dudit rat. I est venu sonner à la porte jeudi passé. "Ca ne peut plus durer....J'ai été gentil, il y a plus de 4 mois que ça dure (ça m'étonnerait)....Je préfère vous prévenir avant de porter plainte..." Je demande lequel des 4 le dérange (parce qu'il n'a pas précisé) "Le gros...Le berger..." Bon, je prendrai des dispositions. Au plaisir...de ne pas le revoir trop tôt.

Samedi - dimanche - lundi, je me suis tenue en embuscade au premier étage et au premier "ouaf!" intempestif, j'ai ouvert la fenêtre "Roxane ! La paix !" Au premier commandement, elle se tait. En trois jours, elle avait compris qu'elle devait se taire. Elle reste en arrêt au bord de la clôture, elle regarde le rat, mais elle reste silencieuse. Le sourire que j'ai adressé au voisin n'avait rien d'amical ; ça voulait plutôt dire "Gna gna gna.." comme les gosses qui font la nique. Parce que tandis que Roxane restait impeccablement au garde-à-vous (le Colonel aurait-il déjà déteint sur elle?), sans un bruit, sans un souffle....Le rat s'égosillait tant qu'il pouvait.

Et comble de félicité, un autre voisin, excédé, a crié à la cantonade "Tu peux pas mettre ta gu....e au point mort ?" J'ai adoré.

Et voilà ! J’ai récupéré mon Colonel unique et préféré . Avec une semaine d’avance, l’évolution de l’opération se passant au mieux. Nous n’avions pas fait deux kms qu’il me signifiait déjà qu’il n’était ABSOLUMENT PAS QUESTION qu’il dorme au rez-de-chaussée : il dormira comme d’habitude, au 1er étage, il n’est pas une mauviette, scrongneugneu…Et c’est exactement ce qu’il a fait. On lui a adjoint une paire de béquilles, d’un joli bleu électrique et avec des catadioptres dignes d’un vélo de course. Au regard qu’il jette sur les malheureuses quand elles sont au repos, une chose est sûre : il les hait ! Mais « faut ce qu’il faut », et quand il tente de faire « cavalier seul», il y a toujours à proximité au personne bien intentionnée (devinez ? ) pour les lui tendre avec le sourire. Le sourire en retour semble plutôt cacher une sérieuse envie de me mordre….

A peine rentrés, la maison s’est vite transformée en succursale de la ITIC (Indian Tea Import Corporation), parce que j’ai pu en préparer des litres ! Le rappel avait dû être battu au rythme des tablas, parce que ça n’a pas arrêté de défiler. Je le savais populaire et respecté dans la communauté mais ça dépassait mes espérances (ou mes craintes). La tête des voisins ! devant l’invasion de barbes et de turbans….Ils ont dû croire qu’ils étaient transportés dans un roman de Kipling.

Les Sikhs sont un peuple de guerriers, ils n’ont pas froid aux yeux et forment l’élite de l’armée indienne (comme auparavant celle de l’armée coloniale). Mais l’ennemi auquel ils étaient confrontés, ils n’y étaient pas vraiment préparés. J’ai nommé : ROXANE !

Non pas que ma bergère adorée se soit comportée en fauve déchaîné, ce n’est pas son genre. Mais justement…Elle était allongée sur sa carpette, tête droite, hiératique comme une statue égyptienne, posant un regard insondable sur les entrants. Qui se figeaient tour à tour avec un bel ensemble. Héhé… Le Colonel répétait inlassablement qu’il n’y avait pas de danger, bon, ils veulent bien le croire, mais quand même, si je pouvais leur trouver un siège éloigné de la gardienne des lieux, ça les arrangerait bien.


Imperméables à l’attitude de repli de nos invités, les cockers ne font pas de façons, ils arrivent frétillants, remuant ce qui leur reste de queue (et c’est pas grand-chose, surtout Nebby), ils plongent chacun sur une victime. Viking donne la patte en faisant des yeux-typiques-vous-savez-comment, Nebby pose ses pattes sur les genoux de deux personnes à la fois, et Chipie se roule avec extase aux pieds d’un autre. L’arrivée de ces inoffensives (!) peluches détend l’atmosphère, on oublie presque la présence de ma BA (qui d’ailleurs n’a rien fait pour qu’il en soit autrement, elle ne bouge pas une oreille) et quand je sers le thé, j’ai droit à un spectacle que je n’aurais jamais cru pouvoir contempler : trois Indiens discutant calmement avec le Colonel, chacun d’eux additionné d’un cocker extatique qui se laisse caresser gentiment. Je fais mouvement en douce vers mon appareil-photo, mais « l’autorité supérieure » me lance un regard qui me dissuade de m’en servir. A vos ordre, Colonel ! Cette fois, il est vraiment rentré….

contente pour toi que le colonel soit rentré j'espère qu'il se remettra vite !
dommage qu'il n'ai pas voulu pour la photo j'aurai bien aimé voir leurs têtes à ces messieurs

Mercredi, alors eu je me hâtais de rentrer avec une seule idée en tête « Demain…Demain, il sera là, mon Colonel… » Pas assez distraite néanmoins pour ne pas voir venir vers moi un type qui m’a d’abord semblé être un maître-chien de la police. Avec un dobermann. Connais pas … ?

De plus près, ce n’est pas un de la « Fédérale », training bleu foncé et casquette idem, sans appartenance. En tout cas, il a l’air content de me voir, il arbore un grand sourire et s’arrête à ma hauteur. Je le reconnais : c’est l’inspecteur SPA qui est allé saisir Viking et ses compagnons de misère. On s’arrête, on papote, et bien sûr on en vient au sujet primordial, les loulous. Ca commence par une question « sotte-et-grenue » : « Tu as toujours le cocker ? » Ben oui, et deux autres en prime.

Il est pressé de me communiquer un scoop «Tu te souviens, le nombre de gens qui nous disaient « Je ne reprendrai pas de chien…En tout cas pas le même… » Tous les prétextes étaient bons, le souvenir de leur premier chien était trop présent, ils ne se sentaient plus la force de tenir un grand chien etc…. » Oui, je me souviens très bien.

« Figure-toi qu’on a bien rigolé, à la dernière réunion….Y’en a une qui avait juré aussi de ne plus reprendre de chien qui…Parce que…Ben elle a repiqué ! Si si, on l’a vue….Remarque, elle se cache bien, hein…Mais il suffit d’aller se promener vers le chemin du Tir, quand la nuit commence à tomber…Elle promène la bestiole…Un berger allemand…A mon avis, ce serait plutôt une bergère… »

Mais…Mais…Il est en train de se payer ma tête à 100 frs la minute, ce s….d !!!!!

Question : un cocker peut-il se « berger-allemandiser » ?

Franchement, je ne crois pas. J’ai tous les jours sous les yeux trois exemplaires particulièrement représentatifs, vifs et primesautiers, et tout me porte à croire qu’il leur manquera toujours de cette rigueur et cette discipline innée qui est l’apanage de nos chers gardiens de troupeaux germaniques.

Re-question : un berger allemand peut-il se « cockériser » ?

Là, je suis plus optimiste. Ils ont une grande facilité d’adaptation. Quand je téléphone, il y a toujours un cocker pour venir me rejoindre dans le divan, on prend appui sur la couette de Roxane, puis SUR Roxane, une patte, deux pattes, un coup d’œil rapide « elle a rien vu, rien senti » et le reste suit. Hier, j’étais au téléphone avec ma sœur, ça n’a pas manqué. A un détail près : c’est Roxane qui est montée ! Mais en suivant scrupuleusement la technique cockérienne (même prudence de Sioux, même regard en coin, même attitude « j’suis pas là, je n’fais rien »).

Nebby (qui s’apprêtait à en faire autant) est outré ! Qu’est-ce qui lui prend, à cette grande bringue ? La grande bringue en question a posé sa tête sur mon genou et esquisse un joli retroussis de babines à l’adresse du cockinou. Auquel je réponds aussitôt par une petite tape entre les deux oreilles : « on ne grogne pas les cockers », mantra qu’elle connaît parce que 100 fois répété. Elle soupire d’aise, tournant résolument le dos au préjudicié qui, ulcéré, s’installe sur la couette de la grande : au moins, il n’aura pas tout perdu.

Sitôt raccroché, je vogue vers la cuisine où m’attend la vaisselle. Je n’ai pas lavé deux assiettes que je vois débarquer les cockers, chouinant sur un air furieux, perplexe, incrédule à la fois…Bon, écoutons les revendications de ce front-commun-syndical d’un nouveau genre. Elles sont claires : ils exigent la libération immédiate de leur squat préféré par l’occupant germanique ! Parce que Roxane a remis ça, elle occupe toute la surface, étalée comme une odalisque, la tête reposant mollement sur MON coussin (sacrilège !!!)…Je lui demande gentiment de regagner sa couette et là…elle « cockérise » totalement ! Ma bergère si intelligente, si prompte à comprendre les ordres et à les exécuter, se vautre pattes en l’air, arborant un sourire BA et passablement idiot , je lis dans ses yeux « Ah t’es là ? Qu’est-ce que tu me veux ? Non, je t’assure, j’ai beau chercher, je ne comprends pas… » Affirmation démentie par le battement vigoureux de sa queue contre les coussins qui dit clairement « Je sais, je ne devrais pas être là…Mais pour une fois, tu ne peux pas fermer les yeux ? » Bon. Je ferme les yeux et ouvre la boîte à biscuits. Les Cocks Brothers & Sister se précipitent, la grande reste prudemment où elle est : le divan vaut bien la perte d’un biscuit.

Mais ça m’a donné une idée pour la suite des opérations, le nettoyage. J’exile les meubles dans la cuisine, colle Viking dans un fauteuil-à-cockers, les rouquins dans l’autre et la grande dans le divan (ce qui amène un « houïïïïkkkk » indigné de Nebby). Je dévoile mon plan de campagne : « Voila : je vais nettoyer, et vous vous allez rester là où je vous ai mis. Si il y en a un (ou une) qui ose poser une patte par terre, je taille les oreilles des cockers en pointe et toi, je t’épile la queue !!! » Puis j’empoigne le manche de la raclette d’un air féroce : c’est mon stick de sous-off, comme dit le Colonel non sans une pointe d’ironie.

Eh bien croyez-le si vous voulez, mais il n’y en a pas un qui ait bougé. C’est pas des anges, ça ?

C'est juste qu'ils étaient tous trop bien installés là où ils étaient. Fauteuils à cockers, divan pour "la grande bringue" ça m'a l'air confortable tout ça. Ils n'avaient aucune raison d'en bouger !!! Pas si bêtes, les bêtes !